Pourquoi l'imitation est tremplin vers l'excellence
Du mimétisme à la marque personnelle : l'art de s'inspirer sans copier
Hello ! 👋
Vous êtes désormais 1210 à lire SoloSuccess, et je vous en remercie chaleureusement.
Dans cette newsletter, voici les sujets que nous aborderons :
Distinguer l’imitation et l’inspiration
Imiter pour trouver son style
Choisir ses modèles
Pratiquer pour comprendre
Les limites de l'imitation
Combiner les idées et les styles
Publier moins mais de façon plus réfléchie
Conclusion
Bonne lecture.
Mais avant, vous pouvez me suivre sur :
Et pour bénéficier de mes services de :
Il y a quelques semaines, sous un de mes posts, une personne m'a fait une remarque qui m'a interpellée : « Tes posts ressemblent "trop" à ceux de Thibault Louis. »
Et cette semaine, plusieurs personnes m'ont dit que mon dernier post leur rappelait celui de Maud Alavès.
J'y ai évidemment réfléchi et je me suis questionnée sur mes contenus.
Et finalement, je me sens flattée par ces comparaisons, car Maud et Thibault sont deux personnalités qui m'impressionnent et m'influencent significativement sur LinkedIn.
Les newsletters de Maud sont de véritables trésors pour tous ceux qui souhaitent progresser en copywriting.
Quant à "Solopreneur d’élite" de Thibault, on peut y trouver des templates de posts ou acquérir un mindset loin des idées préconçues. Il bouscule et fait réfléchir.
Après avoir passé des heures à analyser leurs publications, et leurs astuces, je ne suis pas surprise que l'on retrouve des similitudes dans mes écrits. Mais j’ai eu besoin d’aller plus loin dans ma réflexion, alors je vous partage mon opinion sur l’imitation.
Distinguer l’imitation et l’inspiration
L'inspiration se nourrit de l'existant pour créer du nouveau, elle est l’étincelle qui allume la flamme de l'originalité. À l'inverse, l'imitation est la copie conformiste d'une œuvre, d'une idée ou d'un style, sans y apporter de touche personnelle.
Dans les premiers stades de l'apprentissage, l'imitation permet de s'approprier les techniques, de comprendre les processus et de saisir l'essence du style des meilleurs. Il faut rapidement entamer une métamorphose de l'imitation en inspiration, pour que ce qui a été appris serve de tremplin vers la création d'une identité propre.
Imiter pour trouver son style
Durant mes cinq années en école d'art, nos professeurs nous encourageaient à passer des après-midis entiers dans les musées, carnet de dessin en main, pour reproduire les œuvres d'autres artistes. J’adorais ça, je ne voyais pas le temps passer. Et évidemment, je progressais.
Aussi, l'apprentissage à travers la transmission, maître/disciple, est un concept ancestral. Léonard de Vinci a été l'élève d'Andrea del Verrocchio, Ingres celui de Jean-Auguste-Dominique Ingres, et Socrate a suivi les enseignements de Platon. Je pense donc que quelle que soit la discipline, avoir des modèles est pertinent.
Il faut cependant faire preuve de discernement, choisir non seulement ce que l'on admire, mais aussi de comprendre pourquoi et comment cela résonne en nous. L'inspiration est alors cette capacité à connecter des idées disparates, à les fusionner avec nos propres insights et à les réinventer dans un contexte différent.
Choisir ses "modèles"
Je pense qu’il est essentiel de choisir des modèles qui résonnent avec vos aspirations, votre sensibilité et votre domaine d'expertise.
L'important est de se sentir connecté à votre modèle.
« Selon qui vous imitez, vous progresserez ou non.
Donc, attention à vos modèles ! »
Philippe Silberzahn
Philippe Silberzahn, consultant, conférencier et professeur de stratégie à EMLYON, explique que le processus de mimétisme est pertinent pour l’innovation, à condition qu’il soit tourné vers l’avenir plutôt que vers le passé :
« Le mimétisme est le fait de se conformer, plus ou moins volontairement, à quelqu’un d’autre. C’est, d’une certaine manière, la source d’inspiration d’une civilisation. Le mimétisme est une caractéristique générique de toute vie sociale. »
Source : Le mimétisme, un modèle mental essentiel pour construire l’avenir
Pratiquer pour comprendre
Personne n'apprend à danser en lisant un livre.
La théorie seule ne suffit pas pour apprendre ; la pratique est indispensable.
L'imitation, utilisée par les bébés pour acquérir le langage et les comportements, est un mécanisme fondamental d'apprentissage. L’imitation est un processus d'apprentissage.
Je vous invite donc à pratiquer encore et encore pour progresser.
Beaucoup de vos publications seront médiocres ; beaucoup des miennes le sont. Et j’ai honte de mon feed et de mes idées d’il y a six mois.
Et c’est une bonne chose. C’est la preuve que je progresse.
J’accepte ma médiocrité pour avancer.
Aujourd’hui, on clame partout qu’il faut être original pour exceller. Sauf qu’on ne devient « original » qu’en ayant pratiqué et imité.
À mon sens, il n’y a que lorsque l'on a compris et intégré tous les rouages de nos maîtres, c’est-à-dire lorsque la technique devient automatique, qu’on peut commencer à s’en éloigner et à trouver son style.
Un des indicateurs de votre propre évolution est l'aisance avec laquelle on commence à diverger des modèles, à prendre des libertés avec les règles et à expérimenter avec confiance. Quand on ressent moins le besoin de se référer systématiquement aux contenus des autres pour créer, que l'on commence à questionner et à adapter ce qui a été appris à sa propre vision, alors on est sur la voie de l'innovation.
Cette phase est également caractérisée par une soif de découverte et une curiosité qui nous pousse à explorer au-delà des chemins battus. C'est dans cet état d'esprit que l'on reconnaît les techniques maîtrisées non comme des formules à appliquer, mais comme des outils à remanier. Il s'agit d'atteindre un point où la connaissance des fondamentaux est si intégrée qu'elle devient seconde nature, permettant ainsi de l'utiliser comme fondation pour élever sa propre voix créative.
Les limites de l'imitation
Je ne tiens pas à être une pâle copie de Thibault Louis ou Maud Alavès, et vous non plus bien sûr. L'imitation est une étape, non une finalité. Mais trouver son propre style est un défi de taille.
L'imitation prolongée devient un piège dans lequel nous perdons notre authenticité.
Ce risque est d'autant plus grand à l'ère du numérique, où la surabondance de contenu conduit à une homogénéisation des idées et des styles.
S'attarder trop longtemps à l'ombre de ses modèles, c'est risquer de se fondre dans une masse de réplications sans jamais révéler son potentiel distinctif.
Le danger est double : d'une part, perdre la confiance en sa capacité à créer de manière indépendante, et d'autre part, s'exposer à des accusations de plagiat, un sujet brûlant dans les sphères créatives et éthiques.
Sur le plan psychologique, l'imitation excessive peut mener à une crise d'identité créative, où le manque de reconnaissance pour un travail perçu comme dérivatif mine l'estime de soi.
Éthiquement, l'imitation soulève la question de la propriété intellectuelle et du respect de la création originale.
C’est là qu’il est essentiel de reconnaître quand l'imitation cesse d'être formatrice pour devenir limitative, et d'adopter une démarche qui honore l'inspiration tout en favorisant l'individualité.
Combiner les idées et les styles
La légende raconte que Philippe Starck a commandé une assiette de calamars un jour au restaurant. À l’époque, il cherchait des idées pour ces futurs design de produits. En jetant un coup d’œil à son assiette, il s'est rendu compte qu'il n'avait pas de citron. C'est ainsi qu'il dessina la première ébauche de son presse-agrumes à la forme d'un calamar.
Pour m'éloigner de la simple imitation, j'ai commencé à faire mes propres recherches sur des sujets qui n'ont rien à voir avec le business. C’est d'ailleurs comme ça que j'ai rédigé mon post sur Netflix et les congés illimités, qui a rencontré un beau succès.
L'idée est donc de combiner l'imitation à d'autres sujets.
Je cherche mes idées dans des sujets éloignés des miens. Puis, je laisse ensuite mon esprit divaguer et créer.
Mon obsession du moment est l'intuition.
Je vais donc passer plusieurs semaines à éplucher les livres sur le sujet et à noter ce qui me semble pertinent. Et je pense que j'écrirai ensuite quelques posts qui parleront de l'intuition appliquée au business.
Être original, c'est parvenir à s'exprimer avec sincérité et à injecter dans ses contenus une part de son expérience personnelle, de son interprétation du monde et de sa vision.
L'originalité réside dans la capacité à connecter des idées apparemment disparates pour en forger de nouvelles, en s'appropriant les influences plutôt qu'en les copiant. Elle n'est pas inatteignable, mais demande une introspection constante et une volonté de se démarquer non pour la reconnaissance, mais pour l'authenticité de l'expression personnelle.
Pour ma part, je pense que trouver son monopole personnel seul est difficile.
Je travaille donc avec un coach et un psychologue spécialiste de la performance et des neurosciences pour faire mon introspection et évoluer.
Publier moins mais de façon plus réfléchie
Enfin, depuis janvier, ma présence sur LinkedIn est plus mesurée.
D'abord parce que j'ai du travail jusqu'à fin mars et que je priorise mon temps pour mes clients, mes projets et ma famille, mais aussi parce que j'ai la sensation d'être meilleure quand je prends le temps de réfléchir à mes posts et à mes idées.
Je prends le temps d'étudier mes concepts et mes idées, et je cherche ce que je peux apporter à mon audience à travers mes écrits. Parce qu'en tant que créatrice de contenu, je ne souhaite pas uniquement vendre sur les réseaux, je cherche à apporter de la valeur.
Conclusion
Pour devenir bon dans un domaine, je pense qu'on passe tous par une phase « imitation ». Elle est nécessaire pour avancer et créer. Une fois que vous maîtrisez les grands principes de vos modèles, il est temps de vous éloigner et de trouver votre style. Il sera défini par vos envies, votre personnalité et vos ambitions.
C'est là que ça devient amusant.
La transition de l'imitation à l'innovation est subtile et personnelle, et elle échappe souvent à une définition universelle. C'est un voyage aussi intime que varié, qui soulève des questions importantes sur notre développement en tant que créateurs.
Je vous invite donc à réfléchir et à partager vos perspectives :
À quel moment avez-vous ressenti que vous aviez suffisamment assimilé l'influence de vos modèles pour commencer à forger votre propre voie ?
Pensez-vous que l'originalité soit un but en soi, ou plutôt le résultat naturel d'un processus créatif authentique et personnel ?
C’est tout pour aujourd’hui.
Vous pouvez me partager vos réflexions sur ce sujet en commentaires, la liker ou la partager pour me donner de la force. ❤️
Avec toute ma gratitude,
A très bientôt. 🦉
Top comme édition ! Ça résonne tellement avec ce que je vit en ce moment
Je consomme peu de créateurs pour ma part de manière récurrente (la plupart américains).
Ça m’est arrivé de trouver une idée, et finalement réaliser que je l’avais puisé « inconsciemment » chez l’un d’entre eux !
Voler une « idée » ce n’est rien, tant que tu la remets à ta sauce.
Par contre, tu ne peux pas voler un concept.
Et c’est à mon sens ce qui me manque encore. Comment trouver mon style
C’est vraiment intéressant à un moment la création de contenus pour ce challenge intellectuel !