L'ère du 'Je' ou comment nous sommes tous de devenus des gourous
Le pouvoir et les responsabilités des créateurs de contenu
Hello les boss !
J'espère que vous allez bien.
Dans cette édition, je vous invite à explorer comment nous sommes tous devenus des "maîtres à penser" dans notre propre domaine grâce à l'avènement de la prise de parole en ligne. Vous découvrirez les caractéristiques clés d'un bon gourou et les limites de cette ère du "je."
Au programme
Qu'est-ce qu'un gourou ?
Nous sommes tous des gourous
Les qualités d'un bon gourou
Quelles sont les limites à être gourou ?
Conclusion
Bonne lecture.
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Qu'est-ce qu'un gourou ?
À l'origine, le terme "gourou"ou « guru » désigne un maître spirituel hindou, « le savant » ou « le conseiller spirituel « lourd de connaissance », entouré de disciples cherchant la sagesse et la guidance.
Un gourou très connu est Jaggi Vasudev mieux connu sous le nom Sadhguru.
C’est un guru mystique indien, maître yogi et fondateur de la Fondation Isha, une organisation sans but lucratif de yoga. Il est un guide spirituel qui compte des millions d'adeptes à travers le monde.
Au fil du temps, ce mot a évolué pour désigner des dirigeants de sectes, ce qui lui a donné une connotation négative. Et ce terme fait désormais flipper, car il nous évoque des histoires de manipulateurs qui font froids dans le dos.
Dans cette newsletter, je vais exploiter le terme gourou pour nommer un "maître à penser" ou un guide capable de susciter l'engouement.
Nous sommes tous des gourous
L'avènement d'Internet et des réseaux sociaux a révolutionné la manière dont nous partageons nos idées et notre expertise.
Aujourd'hui, tous les créateurs de contenu en ligne, qu'ils soient blogueurs, YouTubers, ou influenceurs, poursuivent le même objectif : développer une audience fidèle et engagée.
En créant du contenu en ligne, nous devenons tous des gourous pour notre public, stimulant leurs réflexions et influençant leurs décisions.
Il est important d’être conscient du fait qu’en diffusant du contenu, nous partageons bien plus que de simples informations. Nous exprimons nos opinions, nos valeurs et notre éthique, et par conséquent, nous influençons les comportements et les opinions de notre audience. En tant que créateurs de contenu, cette prise de conscience nous impose une grande responsabilité.
En tant que créateurs de contenu, nous avons la responsabilité de mesurer nos propos et de les maîtriser.
Cette responsabilité m’a déjà fait peur, et c’est une excellente chose : ça signifie que j’ai pris pleinement la mesure de mon influence.
J’ai conscience que je ne peux pas dire ou faire n’importe quoi en ligne (comme dans la vraie vie d’ailleurs).
Cette prise de conscience est le premier pas vers une création de contenu plus réfléchie et plus éthique, où je peux authentiquement guider et inspirer mon public tout en respectant mes valeurs et celles de ma communauté.
Les qualités d’un bon gourou
Dans le monde du business français, si on vous demande de désigner un "maître à penser" ou un « guide » capable de déchainer les foules, un nom reviendra systématiquement : Oussama Ammar.
Que vous appréciez ou non le personnage, je vous invite à visionner la vidéo de Yann Léonardi qui parle d’Oussama Ammar : Il décrypte parfaitement les qualités (qui font aussi les défauts) d’une personnalité comme la sienne.
Yann Léonardi y fait une analyse extrêmement détaillée, expliquant parfaitement comment et pourquoi Oussama est devenu incontournable dans le paysage business.
(C’est d’ailleurs cette vidéo qui m’a inspiré cette newsletter.)
1. Un branding fort
Des milliers de contenus sont créés chaque minute, il est donc essentiel de se démarquer.
Le branding ne se limite pas seulement à un logo ou à un nom, mais englobe l'ensemble de l'image et de la réputation du gourou.
Cela inclut la création d'un style visuel unique (vêtements, coiffure, accessoires, couleurs), d'une voix distinctive et d'une cohérence dans la présentation de soi.
2. Une personnalité forte et clivante
Les gourous réussissent en créant une connexion émotionnelle avec leur public.
Ils développent une personnalité qui peut être aimée ou détestée, mais qui ne laisse personne indifférent. Cette personnalité clivante attire un segment spécifique de la population qui se sent profondément connecté au gourou et à son message.
La personnalité ne doit pas être artificielle, mais plutôt une expression sincère de soi.
Autrement dit, si vous n'êtes pas d'un naturel clivant, ne faites pas semblant de l'être.
Vous serez vite démasqué !
3. La capacité à polariser les opinions et à susciter des débats
Les bons créateurs de contenu ne craignent pas de provoquer des discussions animées et de diviser les opinions.
En polarisant les idées, ils encouragent les gens à réfléchir, à argumenter et à s'engager activement. Cela peut créer une communauté plus engagée et passionnée, tout en permettant au créateur d'affiner et de renforcer son propre point de vue.
D’ailleurs Oussama Ammar a reconnu souvent que ses haters étaient sa première source de viralité.
4. La création de concepts et d'analogies mémorables pour faciliter la compréhension
La capacité à simplifier des idées complexes en utilisant des concepts et des analogies mémorables est un atout clé.
Les créateurs de contenu qui peuvent expliquer des concepts abstraits de manière simple et accessible rendent l'apprentissage plus agréable pour leur public.
Ces métaphores et analogies restent gravées dans l'esprit de l'audience, ce qui facilite la compréhension et la mémorisation.
5. La capacité à provoquer le "FOMO" (Fear of Missing Out), incitant les gens à s'impliquer
Le "FOMO", ou la peur de manquer quelque chose, est un puissant moteur de l'engagement. Les créateurs de contenu compétents savent comment créer un contenu captivant qui donne l'impression à leur audience qu'ils ratent quelque chose d'important s'ils ne participent pas. Cela peut être des masterclass exclusives, des offres limitées dans le temps ou des informations privilégiées.
6. Le talent de combiner les trois fonctions essentielles du contenu : inspirer, informer et divertir
Enfin, un créateur de contenu accompli excelle dans l'art de combiner les trois fonctions fondamentales du contenu : inspirer, informer et divertir.
Ils inspirent leur audience en partageant des histoires inspirantes et des objectifs ambitieux.
Ils informent en fournissant des informations précieuses et des connaissances pertinentes.
Et ils divertissent en gardant le contenu intéressant et engageant.
Les meilleurs sont capables de combiner l’ensemble en un seul contenu. ( ils sont rares).
Quelles sont les limites à être gourou ?
1. Vos qualités sont aussi vos défauts
L'une des principales limites de l'ère du "je" est que les qualités qui nous ont aidés à nous démarquer et à attirer notre public peuvent également se retourner contre nous.
Par exemple, une personnalité forte peut devenir trop autoritaire, une passion pour la polarisation peut entraîner la division plutôt que la discussion constructive, et un branding fort peut sembler trop centré sur l'ego.
Il est donc important de surveiller nos traits positifs pour éviter qu'ils ne deviennent des défauts et compromettent notre crédibilité.
2. La frontière entre la manipulation et l'authenticité peut devenir floue
Dans l'effort de gagner en visibilité et en influence, ça peut être tentant de manipuler les émotions et les réactions de notre public.
La ligne entre la manipulation et l'authenticité peut devenir floue.
Et si évidemment, nous sommes tous là pour vendre et influencer, il faut avoir conscience des limites et de notre responsabilité.
Il est essentiel de rester fidèle à nos valeurs et de ne pas sacrifier notre intégrité pour l’attrait du gain.
En tant que créateur de contenu, le pouvoir que nous avons doit être utilisé de manière responsable et bienveillante.
3. La tentation de “paraître intelligent“ plutôt que d'être “vraiment intelligent”
Il peut être tentant de paraître plus intelligent ou plus informé que nous ne le sommes réellement. C’est comme ça qu’on voit se répandre de la désinformation ou des conseils bullshit.
Maintenir son authenticité, c’est admettre qu’on ne sait pas.
4. Les gens ne sont pas dupes
Enfin, à mesure que l'ère du "je" évolue, le public en ligne devient de plus en plus averti et critique.
Pour maintenir la confiance de notre audience, la transparence sur nos motivations, nous aidera à construire une relation durable et de confiance.
L’ère du « Je » offre des opportunités passionnantes.
Toutefois, à mon sens, il est indispensable d’être responsable et conscient du fait que nous sommes des gourous.
C’est en restant authentiques, transparents et conscients de nos responsabilités en tant qu'influenceurs, que nous pourrons continuer à avoir un impact positif sur notre public et à construire des relations durables.
Sinon, moi ça va.
Je poursuis mon accompagnement pour Emmanuel Bismuth dans la construction de son support pédagogique “La Bible Malt 2024”. En parallèle, je viens de signer un troisième accompagnement de ce type, et j’en ai d’autres en cours de négociation.
Je travaille également sur quelques sites internet Wordpress, 3 univers de marque, et j’ai eu l’occasion de réaliser plusieurs coachings la semaine dernière.
Bref ! Je suis très occupée :)
Vous pouvez me partager vos réflexions sur ce sujet en commentaires, la liker ou la partager pour me donner de la force. ❤️
Avec toute ma gratitude,
A très bientôt. 🦉
Quand j'ai lu le titre, j'étais vraiment sceptique sur cette newsletter. Mais elle est très intéressante comme toujours et amène vraiment à réfléchir. Merci Sophie 🙏
Il m’est arrivé d’etre tres déçu par certaines réponse de personnes connues.
Il m’arrive d’etre taquin, et tres souvent les gens réagissent bien. Par contre, j’ai vu des gens connus agressifs et succeptibles.
Certains ne repondent pas 🤐